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cours macroéconomie s6 pdf

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Bonjour cher étudiant voilà le cours macroéconomie s6 département techniques de commercialisation et de communication et vous pouvez le télécharger en format pdf, Les questions relatives à l’emploi et au chômage ont été largement dominées par le discours économique, la sociologie s’étant plus traditionnellement orientée vers les problèmes du travail, y créant même une branche spécialisée, la sociologie du travail. Dès les années 1920-30, les études d’E. Mayo portant sur l’organisation du travail montrèrent que le collectif de travail (l’entreprise) n’était pas qu’une somme d’individus mais le résultat d’une coopération. 

Dans les années soixante, les questions d’appauvrissement des tâches étaient au centre des recherches de G. Friedman en France (« Le travail en miettes »). Après 1968, la question de l’aliénation au travail, déjà développée chez Hegel et Marx, sera reprise par H. Marcuse et l’école de Francfort. Dans les années soixante-dix, A. Touraine et son équipe reposèrent la question marxiste de la conscience ouvrière et de son évolution avec le passage de la société industrielle à la « société post-industrielle ».

LES MÉCANISMES : FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ DU TRAVAIL ET EXPLICATIONS DU CHÔMAGE

Dans les analyses du fonctionnement du marché du travail et du chômage, on retrouve ici les grands clivages théoriques traditionnels entre les analyses libérales, marxistes et keynésiennes. Un renouvellement conceptuel s’est aussi opéré avec la sociologie économique.

Ainsi, la sociologie laissa, pour ainsi dire, le champ libre aux économistes pour toutes les questions relatives à l’emploi. Ceux-ci menèrent leur réflexion dans trois directions. Celle du volume de l’emploi d’abord, déterminé, selon les économistes néoclassiques, par la rencontre d’une offre et d’une demande de travail ou, selon les keynésiens, par le niveau de la demande. Ensuite, celle de l’adéquation qualitative entre la qualification requise par l’emploi et celle de la main-d’œuvre. 

Enfin, celle de la rémunération du travail qui, selon l’orthodoxie libérale, découlait de la productivité marginale du travail, donc nécessairement décroissante compte tenu de la loi des rendements décroissants des facteurs productifs. 

Cette domination de la science économique sur ces terrains de l’emploi et du chômage se reflète très largement dans les débats politiques et intellectuels trop souvent placés sous le seul éclairage économique : quelle politique économique pourra créer des emplois ? quels liens y a t-il entre la croissance économique et l’emploi ? la productivité est-elle bonne pour l’emploi ? le chômage est-il aggravé par la mondialisation économique …etc

A partir des années 1980, la sociologie va investir le terrain du chômage, à côté des économistes, mais se spécialisera en quelque sorte sur les conséquences ou sur le vécu du chômage (cf, par exemple, le livre de D. Schnapper, « L’épreuve du chômage » paru en 1981). Depuis quelques années cependant, on a vu se développer une sociologie de l’emploi et du chômage qui tente de sortir de la seule analyse des effets. 

A -Les théories classiques

Pour les économistes classiques de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècles, la régulation du marché du travail se faisait par l’élimination physique des travailleurs les plus pauvres. 

On distribue en effet à ceux qui font les travaux « simples et grossiers » un salaire de « subsistance » dira par exemple J.B.SAY au début des années 1800. Puis, quand le besoin de ces travaux diminue, les salaires « tombent au-dessous du taux assurant la perpétuation de la classe des manœuvres ». Traduisons : les travailleurs ne peuvent plus survivre. T.MALTHUS est encore plus cynique. « Au grand banquet de la nature, pas de couvert pour les pauvres » dit-il en 1798. Même son de cloche chez D.RICARDO en 1817. Lorsque le salaire tombe au-dessous de ce qu’il appelle le « prix naturel du travail » par excès d’offre de ce travail, alors seule la réduction du nombre de travailleurs consécutive à leur misère permettra au salaire de remonter à son taux naturel.

B - L’analyse néo-classique

Des économistes tels que L.WALRAS, A.MARSHALL ou K.MENGER conserveront l’idée classique d’une impossibilité du sous-emploi grâce à une régulation par le salaire. Le salaire agit comme n’importe quel prix sur n’importe quel marché. Si l’offre de travail excède la demande, le salaire baissera à condition que l’on soit en situation de concurrence et, du coup, l’embauche des travailleurs deviendra possible. Dans ces conditions optimales, le chômage est impossible. S’il apparaît, il ne peut être dû qu’aux délais d’adaptation entre l’offre et la demande de travail (chômage « frictionnel ») ou encore aux rigidités du marché du travail : opposition ouvrière et syndicale à la baisse du salaire ; salaire minimum institutionnalisé par les pouvoirs publics ; allocations de chômage …Dans tous ces cas, le chômage est donc « volontaire ».

Le « social » se lit en effet dans le mouvement de féminisation de l’activité, dans le partage entre les emplois masculins et féminins, dans la structure des emplois selon les catégories sociales. Le social intervient aussi pour expliquer les inégalités d’exposition au chômage. Ce sont encore des processus sociaux d’arbitrages et de conflits entre des groupes sociaux qui peuvent expliquer les choix de politiques d’emploi. Ainsi, on voit bien que les questions relatives à l’emploi et au chômage ne peuvent pas davantage que celles concernant le travail être abordées sous un seul angle disciplinaire, économie ou sociologie.

Ce regard pluridisciplinaire aura peut-être le mérite de ne plus faire du travail et de l’emploi des notions interchangeables, l’une se référant davantage à une thématique sociologique, l’autre restant dans le giron des économistes. Pour distinguer ces deux notions, on pourrait d’abord dire que le travail désigne une activité productive et les conditions d’exercice de cette activité alors que l’emploi concerne les modalités d’accès ou de retrait du marché du travail ainsi que la traduction du travail en statut social. Parler, par exemple, de l’emploi de cadre, ce n’est pas désigner d’abord un contenu de travail, mais spécifier une position socioprofessionnelle avec ce que cela comporte de rémunération, de pouvoir dans la hiérarchie ou de prestige dans la société. 

On pourrait dire aussi que l’emploi désigne une fonction dans le processus de production alors que le travail renvoie davantage à la manière dont on occupe cette fonction et à la représentation que l’on se fait de sa relation à l’organisation qui nous emploie. Ainsi, on dira qu’untel a obtenu un emploi de cadre ou de manœuvre…mais qu’il y fait un travail passionnant ou rebutant ! Un philosophe disait, de façon fort éclairante, que l’huissier d’un ministre travaille beaucoup plus chez lui que là ou on l’emploie !! 

L’assimilation a été très forte entre emploi et travail dans la société salariale d’après-guerre car avoir un emploi ne consistait pas qu’à avoir une fonction et gagner un salaire. C’était également acquérir une identification sociale. Depuis quelques décennies, il n’est pas sûr que trouver un « job » soit vécu comme le fait d’avoir un travail.

LES REMÈDES AU CHÔMAGE : LES POLITIQUES D’EMPLOI

Que faut-il faire face au chômage ? La réponse à la question dépend, bien sûr, de l’analyse qu’on en fait. 

Pour les uns, c’est une politique macro-économique de croissance qui peut, en créant des emplois, résoudre le problème. Libéraux et keynésiens se retrouvent aujourd’hui volontiers sur cette proposition avec, toutefois, des divergences marquées : si, pour les premiers, c’est un recours accru au marché qui rétablira la croissance, pour les seconds, c’est une politique économique mieux adaptée qui doit être mise en œuvre pour atteindre cet objectif. 

Pour d’autres, la question doit être traitée, non pas dans une politique économique globale, mais dans la redéfinition des règles de fonctionnement du marché du travail puisque c’est l’inadéquation de l’offre et de la demande de travail qui produit le chômage. Mais, là aussi, le désaccord existe entre ceux qui prônent davantage de flexibilité (des salaires ou des procédures d’embauche) et ceux qui préconisent des règles plus contraignantes (comme la réduction du temps légal de travail par exemple).

Avec la recrudescence du chômage, les gouvernements ont tendance à utiliser à la fois ces deux types de stratégie. A l’intérieur de chacune d’elles, la voie du marché et de la flexibilité caractérise plutôt les pays anglo-saxons ; les pays d’Europe du Nord, de tradition sociale-démocrate, ainsi que la France, continuent de faire une plus grande place à l’intervention publique mais le contexte de mondialisation et d’intégration européenne rendent cette option plus difficile. 

Enfin, la politique d’emploi peut aussi consister en des mesures de traitement social du chômage. Ces mesures dont certaines sont, à tort, dénommées « passives » ont été historiquement les premières à être mises en place, bien avant que le chômage atteigne les taux qu’il connaîtra par la suite.

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